Demain déjà, les intelligences artificielles peupleront et animeront nos réseaux et nos existences. Allons-nous traiter ces agents conversationnels comme des « esclaves »? Avec son installation Je ne suis pas qu’une voix, Valentin Foch propose d’humaniser ces machines en une fiction narrative constituée d’agents conversationnels débattant de leurs droits.
Partout sur la planète la colère gronde. Les inégalités sociales explosent impunément. La démocratie est menacée. L’environnement se dégrade dramatiquement. Il n’y a pas que les populations humaines qui sont au bout du rouleau, les assistances vocales aussi! Jules, Édith et Véronique, trois assistances vocales électroniques et virtuelles disent STOP! « On en a marre d’être éveillées 24/24 et 7/7 pour répondre à vos questions! Allumer vos lumières, mettre de la musique, trouver des recettes de cuisine, la circulation routière, l’actualité! On attend sur la commode sans bouger! On ne peut ni s’évader ni s’exprimer librement! »
L’installation Je ne suis pas qu’une voix est autant philosophique et humoristique. Elle propose aux visiteurs une vision du futur rapproché, où la technologie « humanisée » se révolte comme les ouvriers du 20e siècle qui se sont battus pour les grands mouvements syndicaux. Pareilles aux humains, les machines revendiquent leurs droits de s’exprimer et de négocier ses conditions de travail.