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© C. LeBlanc, (détail) 120 autoportraits, huile sur papier aquarelle, 2017-2019. Photo : J.-M. Seminaro

Le dessin performatif comme lieu de rencontre

07 octobre 2022 -> 20 novembre 2022

Entrée libre

Cette exposition se veut un lieu performatif où l’authenticité, la subjectivité, la répétition, le grotesque, la caricature l’emportent sur les règles préétablies véhiculées par l’histoire de la peinture et sur les nouveaux stéréotypes rattachés aux selfies. Par l’intermédiaire de l’animation, de la peinture et du dessin, Christine LeBlanc y expose tout le développement d’un regard subjectif faisant écho à l’évolution du genre de l’autoportrait en peinture.

La répétition du mouvement qu’offre l’animation lui a permis de découvrir l’importance du geste. La multiplicité en peinture permet de voir toute la subjectivité et une énergie nouvelle et probante qui se dégage d’un même sujet. Le dessin à l’aveugle permet de se concentrer sur ce qu’on observe, mais aussi de laisser place au ressenti devant l’autre qui nous regarde et qui se livre à nous. Le grotesque et la caricature deviennent donc le meilleur moyen pour (re)questionner l’essence même du besoin d’auto-représentation et mieux comprendre la rapidité et l’éphémérité où la technologie nous renvoie aujourd’hui.

L’exposition se déroule en trois (3) actes. Le premier acte s’intitule : la performance des standards de beauté. Un espace « miroir » où il est question de cette dualité entre soi et l’autre, mais aussi de la façon dont chacun peut percevoir ses propres standards de beauté teintés par ceux véhiculés dans la sphère des réseaux sociaux.

Le deuxième acte s’appelle le dessin performatif comme lieu de rencontre. Dans cette partie de l’exposition, le regard porté sur soi ou l’autre devient plus important que le résultat de l’œuvre.

Le troisième acte est la naissance d’une beauté libérée et grotesque. Dans cette dernière section, l’artiste revisite différentes œuvres de l’histoire de l’art qui engagent un discours sur la naissance de la représentation de soi. Christine LeBlanc cherche à travers diverses interventions à réactualiser les canons esthétiques, et ce à travers sa posture de femme-artiste.

Appel à la participation du public à L’ÉGOMATON afin de réaliser un portrait ou son autoportrait à l’aveugle, en tout temps durant les heures d’exposition. Animation tous les samedis de 10 h à 12 h, avec ou sans expérience en dessin. En présence de Christine LeBlanc le samedi 19 novembre 2022 de 10 h à 12 h.

Les peintures de Christine LeBlanc expriment une libération des canons esthétiques vers une subjectivité assumée et foisonnante. Une palette de couleurs vibrante parfois dérangeante cohabite avec des visages et objets du quotidien déformés provoquant rires et malaises.

Dans ses travaux plus récents, l’artiste tend vers des considérations plus spirituelles et allégoriques inspirées des mythologies. elle analyse la composition des œuvres classiques traitant de la naissance de la représentation de soi, de la féminité et du sacré et s’en inspire pour créer des auto-fictions visuelles. C’est par une approche auto-ethnographique qu’elle intervient sur ces œuvres classiques en utilisant des archives personnelles de son enfance pour redonner vie à des œuvres marquantes tout en offrant une nouvelle lecture de celles-ci.

Cette réactualisation lui permet d’ouvrir la discussion sur des enjeux contemporains : la représentation de soi, la relation à autrui, le statut de la femme-artiste dans un monde où l’hyperconnectivité bat son plein.

Artiste

  • Christine LeBlanc

Christine LeBlanc (née en 1990 à Montréal) est titulaire d’une maîtrise en arts visuels et médiatiques de l’Université du Québec à Montréal (2019) et d’un baccalauréat en arts visuels, majeure peinture et dessin de l’Université Concordia (2014). LeBlanc a participé à une résidence d’artiste en Russie au musée Hermitage de Saint-Pétersbourg (2012). Elle a aussi été récipiendaire d’une bourse du Conseil des arts de Montréal, dans le cadre du programme Quand l’art prend l’air (2020).

LeBlanc a plusieurs expositions solos à son actif : Je te regarde. Me vois-tu? (UQAM,2019), Résonance identitaire (Centre d’art de Boucherville, 2016) et Dos au miroir (Centre culturel Vanier de Châteauguay, 2016), en plus de plusieurs activations publiques de l’Egomaton dans l’espace public (Lac au Castor, Mont-Royal; Parc Lafontaire, Montréal; Foire d’art contemporain de Saint-Lambert). En plus de ces solos, elle a aussi participé à plusieurs expositions collectives dont ces deux plus récentes: Le chant des sirènes (Galerie Popop, Montréal) et On a beurré du coton (Espace pi2, Montréal).