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Rapport © M. Bissonnette, 2020

Les états liminaires – Ce qui nous lie

09 octobre 2020 -> 22 novembre 2020

Entrée libre

Le concept de la liminarité est la période entre-deux états propre aux rituels de passage. Le terme liminarité a été employé dans les travaux d’Arnold van Gennep (1987) concernant les rites de passage. Ces derniers se caractérisent par trois étapes soit la séparation, la mise en marge ou liminarité et la renaissance symbolique. Cette période de marge ou phase liminaire s’applique autant à l’individu qu’au collectif. Et se caractérise par un sentiment de vide, de creux appelé « évidement » dans ce passage entre la déconstruction d’une identité vers la reconstruction d’une nouvelle structure identitaire.

Les tableaux sculpturaux de l’artiste Marilyne Bissonnette dans Ce qui nous lie questionnent la mouvance des normes sociétales et comment ces normes forgent notre identité. Pour Victor W. Turner (1986), les rites de passage peuvent servir à la cohésion sociale, diminuer les conflits, favoriser l’adaptation au changement social. Vivre l’ambivalence de la phase liminaire en se (re)positionnant face aux positions structurales de la société, permet de transfigurer un irrésistible appel vers l’autre en un sens de l’appartenance, allant jusqu’à idéaliser le « vivre ensemble » en une « « visée chorale » comme parfois les foules peuvent ressentir lors d’expériences culturelles ou sportives de masse donnant l’impression exaltante d’être une seule identité vibrant au même diapason.

 

Artiste

  • Marilyne Bissonnette

Établie à Montréal, Marilyne Bissonnette réalise des toiles sculpturales et des installations. Ses recherches abordent des notions de singularité et d’appartenance, celles qui lient un individu à une foule, à une société engendrée par des systèmes bien déterminés. Elle s’intéresse aux notions d’inné et d’acquis, de nature et de culture, de discipline et de chaos.

Sa formation professionnelle débute lorsqu’elle obtient son diplôme préuniversitaire en arts et lettres – profil littérature au Cégep régional de Lanaudière à Joliette de 2005 à 2007.  Puis, Marilyne Bisonnette devient diplômée de l’Université du Québec à Montréal. L’artiste acquiert également une Maîtrise en arts visuels avec mémoire à l’Université Laval. Cette dernière exposa à quatre reprises ses séries d’œuvres en solo et participa à plus de dix-neuf expositions collectives. Elle reçut de nombreuses bourses pour son  travail dont une pour sa recherche-création Relève du Conseil des arts et des lettres du Québec. Une de ses œuvres a été exposée dans la série québécoise Hubert et Fanny en 2018 durant le tournage. Au cours de sa carrière, Marilyne Bissonnette fut artiste-responsable d’ateliers d’expression artistique, professionnelle de recherche pour Suzanne Leblanc et commissaire de l’exposition « Parle-moi d’amour — Wellington ».