L’installation immersive Un espace/de mémoire allie photographie, sculpture et structure de bois afin de créer un espace où l’architecture et le mobilier ne font qu’une entité. Il s’agit d’un espace fictif qui fait écho à nos propres manières d’habiter. Ce projet entrelace intimement l’espace et la mémoire, de sorte qu’on ne sache lequel des deux est la prémisse de l’autre. L’artiste explore l’espace de vie, de même que la construction et la représentation de l’identité par les matériaux et les objets qui meublent notre quotidien.
L’artiste questionne notre rapport à l’espace privé en s’attardant sur le caractère commun des choses qui le constituent. Elle s’intéresse plus spécifiquement à l’individu québécois en faisant de son environnement domestique la source première de son inspiration.
Kassandra Graham questionne aussi l’ambiguïté de l’œuvre d’art pour sa valeur esthétique autant que pour sa fonction d’usage. Elle aime que l’œuvre laisse planer un doute sur son réel statut. Les stratégies de détournement qu’elle emploie servent notamment à accentuer cette ambivalence.